Articles « La tournée du pardon »

En cas de conflit, la Bible appelle à s’en remettre à Dieu. Mais l’invitation à pardonner ne doit pas devenir source de culpabilisation de la victime. Lorsqu’un repentir est impossible, placer sa confiance en la justice divine peut apporter du réconfort.

Le pardon nécessite un travail de discernement permettant d’évaluer la réalité et l’importance d’une faute. Parfois ce travail ne peut être fait seul. Un processus de pardon implique un changement. Cela ne peut donc pas toujours être immédiat.

Le «Notre Père» conditionne le pardon divin au fait que les humains soient également cléments. A la Réforme, on lie le «délivre-nous du mal» à cette exigence. Le pardon est impossible sans l’aide de Dieu. D’autres auteurs insistent sur le fait que si le pardon est donné, le fidèle doit en tirer les conséquences.

Oublier une blessure est vain, se souvenir d’un pardon enrichit une relation. Pardonner consiste en la promesse que l’histoire peut continuer entre deux personnes. Les relations entre personnes sont complexes. La Bible s’en fait l’image.

Le pardon est libérateur, pourtant c’est une très grande difficulté tant de le demander que de pardonner. Pour des philosophes du XXe siècle, le vrai pardon ne se provoque pas. On ne peut que réunir les conditions nécessaires à son éventuelle réalisation.