Réactions des Eglises et des associations civiles

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Réactions des Eglises et des associations civiles

2 avril 2004
Le Conseil synodal de l’Eglise évangélique réformée et le Vicariat épiscopal du canton de Vaud craignent que les nouvelles mesures en matière d’asile engendrent une augmentation de la délinquance (vol, trafic de drogue)
Ils estiment que les lieux d’accueil auront encore plus de difficultés à gérer la situation et ne pourront plus « offrir dans un environnement correct les services rendus jusqu’à aujourd’hui ». L’Eglise réformée de Neuchâtel souhaite que les droits des requérants continuent à être garantis même si la durée de la procédure est réduite. Dans une lettre adressée au directeur de l’Office fédéral des réfugiés, la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) a déploré la probable augmentation des clandestins en Suisse. La FEPS craint aussi une nette augmentation du travail d’aide sociale pour les organismes d’entraide : « Il paraît plus approprié de partir de l’hypothèse d’un transfert de coûts, plutôt que d’une réduction ».

Le Centre social protestant vaudois, SOS Asile et l’association « Français en Jeu » rappellent que l’exclusion du système d’assistance sociale des demandeurs d’asile ne décharge pas les cantons du devoir d’octroyer une aide d’urgence. Les cantons doivent, selon eux, garantir une assistance minimum en ce qui concerne la nourriture, l’habillement, le logement et les soins. Pour l’aumônerie œcuménique du CERA, la conséquence prévisible de ces nouvelles mesures est l’augmentation de la main d’œuvre clandestine et des personnes qui participent à des trafics illicites. Les aumôniers, aidés de bénévoles, accueillent tous les après-midi les demandeurs d’asile autour d’un thé ou d’un café. Dans leurs locaux, des membres du réseau ELISA – Assistance juridique bénévole aux requérants et requérantes d’asile – aident les candidats à l’asile à constituer leur dossier et à faire recours en cas de réponse négative.