"Aube" de Lytta Basset: Trouver un chemin vers la confiance

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"Aube" de Lytta Basset: Trouver un chemin vers la confiance

25 novembre 2004
Dans « Aube », recueil de ses nouvelles méditations bibliques, la théologienne et pasteure Lytta Basset aborde le thème de la Nativité
Elle y évoque cette tendresse de Dieu qui «émerge souvent au creux du silence ». Ses mots permettent de redonner sens à Noël.Quel pouvoir ont certains mots pour nous atteindre au plus inaccessible de nous-mêmes et s’y nicher pour de bon ? », se demande dans son dernier ouvrage Lytta Basset, professeur de théologie, pasteure et auteur d’ouvrages dont certains sont devenus des classiques, comme « La joie imprenable », « Moi je ne juge personne » ou « Sainte Colère ».

Dans une langue charnelle et très contemporaine, elle rejoint un large public dans ses aspirations et ses préoccupations existentielles et spirituelles. Cette fois-ci, elle réinterprète le récit de la Nativité, s’appuyant sur des versets libérateurs, appelant à la rescousse l’étymologie des mots bibliques ou parfois leur traduction moderne pour en tirer leur signification profonde. Elle décortique des paroles qui, en y regardant de près comme elle le fait, aident singulièrement à vivre ; car l’auteur ne perd jamais de vue le lecteur qu'elle considère fdans toute son humanité faite de doute, de peurs, de souffrances, de joies et parfois de traversées du désert.

Pour elle, ce sont les mots du prophète Jérémie qui l’ont touchée et apaisée au plus profond de sa détresse : « Les tendresses du Seigneur ne sont pas épuisées ; elles se renouvellent chaque matin ». Ce verset lui est soudain apparu comme l’aube qui fait espérer un jour nouveau différent et unique, qui donne le courage de se lever chaque matin. Il lui fait sentir « la joie d’une Présence quand on n’a plus rien à perdre, le compagnonnage du Christ, incognito… ».

Mais à quoi reconnaît-on une rencontre de la part de Dieu, comme celles des rois mages qui se sont mis en route, heureux de se laisser mener par une étoile ? Lytta Basset esquisse des réponses tout au long de son livre. Elle évoque les coïncidences significatives qui jalonnent la vie, ce qui nous tient debout, et cette nécessaire plongée intérieure vers ses propres profondeurs vers ce qui constitue le noyau dur de chacun. « Nous abritons souvent à notre insu, un Moi royalement libre et lumineux, écrit-elle, il nous est offert d’y accéder grâce à des émondages successifs auxquels nous consentons de tout notre être. Et il s’agit de ne plus le lâcher : demeurez dans ce Moi où vous êtes le plus authentique possible… ». Lytta Basset ne se lasse pas de rappeler que la croix ne sera jamais au dernier rendez-vous du monde et de la vie, et que Noël se fête toujours après la première aube pascale. « Depuis ce matin-là (Pâques), nous ne pouvons pus ignorer que la volonté divine est bonne ». « Aube », Lytta Basset, éd. Bayard et Labor &Fides, 230 pages, novembre 2004.