Les protestants français victimes des effets collatéraux des débats sur la laïcité
12 janvier 2005
Le président de la Fédération protestante de France, Jean-Arnold de Clermont, a été reçu par le Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin, mardi 11 janvier
Le pasteur a évoqué les tracasseries administratives, les discriminations et le zèle de certains fonctionnaires à l'endroit des protestants. Il a apporté un dossier comprenant des exemples concrets : A Noisy-le-Grand, l'octroi de certificats fiscaux relatifs à des dons et legs à l’Eglise évangélique luthérienne de France, implantée depuis des décennies dans la ville, a été refusé. Ailleurs, des associations cultuelles se voient opposer des règlements d'urbanisme. Des municipalités s'opposent à l'implantation de lieux de culte protestants au motif qu'il n'y aurait pas assez de places de parkings pour accueillir les fidèles. Le président de la Fédération protestante de France a aussi expliqué que des caisses d'allocations familiales avaient refusé les bons vacances à des associations qui organisent des camps de jeunes avec des moments bibliques ou cultuels, alors mêmes qu’elles sont agréées par le ministère Jeunesse et Sport. Dernières tracasseries en date : des compagnies d'assurances résilient leurs contrats avec des associations cultuelles ou en lien avec le protestantisme sous prétexte qu'ils ne veulent pas assurer le risque religieux. Outre le nouveau temple de l’Eglise réformée évangélique Le Premier ministre, qui découvrait avec étonnement toutes ses tracasseries administratives, a assuré que le gouvernement était ennuyé que le protestantisme français subisse les « effets collatéraux » des débats sur la laïcité et veillerait à y remédier.