La Corée du Sud, Israël et les Etats-Unis sont parmi les pays où cette pratique peut avoir les conséquences les plus dures, indiquent les premiers résultats d'une étude menée par le Conseil oecuménique des Eglises (COE).

Pour les soldats américains qui refusent de servir, le Canada est un refuge. Les objecteurs fuient vers ce pays avec leur famille et demandent le statut de réfugiés, peut-on lire dans un communiqué publié par le COE. En attendant une réponse, ils vivent sous la menace d'une expulsion et d'un emprisonnement une fois de retour aux Etats-Unis. Les enfants risquent également d'être placés en foyer d'accueil.
En Israël, l'armée recrute jeunes hommes et jeunes femmes dès l'âge de 17 ans. S'ils objectent, ces adolescents purgent une peine en prison. Ces dernières années, le mouvement des "refuzniks" (objecteurs de conscience) a toutefois pris de l'ampleur.
La Corée du Sud compte environ 700 objecteurs de conscience chaque année, un des plus haut taux au monde en comparaison de sa population. Pourtant en 2007, le nouveau gouvernement a mis un terme aux projets de service civil.

Suisse: accès plus facile au service civil

En Suisse, les candidats au service civil peuvent depuis le 1er avril dernier accéder plus facilement à ce statut. Ils n'ont plus besoin de passer devant une commission d'admission. Désormais, l'accord du candidat à accomplir un service civil d'une durée une fois et demi plus longue que le service militaire sera une preuve suffisante de son conflit de conscience.
Les demandes d'admission au service civil ont explosé en 2008 pour atteindre le nombre de 1948. Cette hausse de plus 13 % a trouvé une explication dans l'introduction de la preuve par l'acte en avril dernier. Les civilistes voient en revanche la taxe d'exemption de l'obligation de servir doubler.
Une Journée internationale de l'objection de conscience est observée le 15 mai chaque année depuis 1982 en Europe et 1986 dans le monde.
NOTE: Le Conseil œcuménique des Eglises (COE), fondée en 1948, réunit aujourd'hui 349 Eglises protestantes, orthodoxes, anglicanes et autres, représentant plus de 560 millions de chrétiens. Il travaille en coopération avec l'Eglise catholique romaine. Son siège est à Genève.