Brésil: les religions mobilisées pour la campagne de désarmement
Cette mobilisation a trouvé un écho favorable parmi les bouddhistes zen, les hare krishnas, les brahmas kumaris, les spiritualistes, les adeptes de religions traditionnelles africaines, les juifs, les baptises, les presbytériens, les anglicans, les méthodistes et les catholiques romains, selon l’ALC. L’Institut Sou da Paz est une organisation non gouvernementale qui œuvre à la prévention de la violence au Brésil.
« L’engagement des religions est important, car elles bénéficient du soutien et de la confiance de la population », a déclaré Alice Ribeiro, une des coordinatrices de Sou da Paz. « Les gens viennent plus volontiers rendre leurs armes dans une église, par exemple, que dans un poste de police. »
18 armes à feu pour une vieMelina Risso, directrice de Sou da Paz, a expliqué qu’à chaque fois qu’on récupère 18 armes à feu, on sauve une vie. Cette année, la Campagne nationale pour le désarmement a permis de récupérer 27 000 armes à feu. Les individus qui déposent des armes à feu ne sont pas tenus de décliner leur identité et ils reçoivent en échange une compensation de l’ordre de 100 à 300 réaux (entre 40 et 130 euros).
Pendant la campagne, São Paulo a mis en place 137 points de dépôt des armes. Au cours de la décennie passée, la ville a connu une baisse de 70% du nombre de suicides, a affirmé Alice Ribeiro. Le taux de suicide à São Paulo est de 10 pour 100 000 habitants, un chiffre considéré par l’Organisation mondiale de la santé comme inférieur au taux épidémique. (324 mots-ENI-11-F-0133-JMP)