Olympiades des enfants organisées par 9 Eglises et associations différentes, ces joutes sportives se déroulent en parallèle à Tramelan, Cernier, Vallorbe, Echallens, Aubonne, Vevey, Lausanne, Genève et Chamoson. L’occasion de mener une réflexion sur la compétition, le partage et la solidarité.

Depuis le début de cette semaine, ce ne sont pas moins de 1450 enfants de 7 à 14 ans qui se mesurent de façon ludique sur des terrains de sport et de jeux aux quatre coins de la Suisse Romande dans le cadre des premiers KidsGames romands. Samedi, ils seront tous réunis à Neuchâtel dans l’enceinte de la patinoire du Littoral pour la cérémonie de clôture des jeux, avec podium pour les équipes gagnantes des tournois de tchouk-ball et les médaillés de la « Cours’Agile » et du parcours « Passemoil’O » , disciplines inventées tout exprès pour ces joutes atypiques.

Paul de Montmollin et Jacques Donzé, lmembres du comité de l’Association interconfessionnelle qui pilote ces premiers KidsGames en terre romande, ont les mirettes qui brillent de plaisir : le succès des jeux a dépassé leurs espérances. La formule, qui allie activité physique et approche biblique des questions éthiques tournant autour du sport, a visiblement suscité l’enthousiasme des participants et de tous ceux qui se sont investis auprès des jeunes dans les 81 paroisses et organisations qui ont adhéré au projet.

Nés à Barcelone il y a une vingtaine d’années, les KidsGames ont essaimé dans 90 pays. Si les enfants partagent partout dans le monde l’envie de gagner, les disciplines qui leur sont proposées dans ces olympiades d’un genre particulier, ne favorisent pas forcément les plus costauds ni les plus habiles. Les petits ont aussi leurs chances, notamment dans les courses d’obstacles, les grands sont invités à les aider, non pas à les écraser.

Deux coaches suivent chaque équipe de très près afin de permettre aux enfants de tirer des enseignements de leurs comportements, de les aider à bien vivre déceptions, défaites et succès, sans pleurer ni avoir la tête qui gonfle, de leur sapprendre à ne pas tomber à bras raccourcis sur celle ou celui qui a fait perdre leur équipe par exemple.

Un enseignement basé surle personnage biblique de Joseph accompagne chaque jour les joutes, histoire de rappeler à chacun qu’il a de la valeur aux yeux de Dieu, quelles que soient ses prouesses dans la vie. Le quotidien des enfants n’est jamais loin, les animateurs s’y réfèrent constamment. Car ces jeux, après tout, sont faits pour apprendre à mieux vivre ensemble.

Un jeune surfeur vaudois, Didier Oppliger, est venu témoigner devant les enfants réunis à Aubonne (VD) : Avec des propos imagés et engagés, il leur a rappelé que lorsqu’on suit le courant comme tout le monde, « on est des poissons morts », alors que quand on a le courage d’aller à contre-courant et de se prendre en charge et d’agir selon sa conscience, « on devient des poissons vivants ».