Campagne publicitaire commune:Les Eglises et « Stop sida », main dans la main en 2005 ?
19 juillet 2004
Pour le volet solidarité de sa campagne 2004, « Stop sida » voulait s’assurer la signature des grandes Eglises de Suisse
Faute de temps suffisant pour mener à bien les négociations internes, ce ne sera pas pour cette année, mais peut-être pour 2005. Les catholiques chrétiens y sont favorables comme les protestants. La réflexion est encore de mise du côté de la Conférence des évêques suisses."Nous aurions aimé renforcer la dimension de solidarité de la campagne « Stop sida » 2004 par une signature commune avec les Eglises nationales de Suisse". Roger Staub, chef de la section Sida à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), regrette qu'un accord n'ait pas pu être trouvé à temps avec les grandes Eglises helvétiques, pour co-signer le volet solidarité de la campagne 2004, qui tapisse les murs de nos villes actuellement.
Les trois slogans "L'amour du prochain, c'est aussi l'amour donné à un séropositif", "Tous les hommes sont égaux devant Dieu. Avec ou sans virus", "La fidélité mutuelle ne laisse aucune place au sida", ont une portée universelle, tout en s’inspirant directement certaines valeurs chrétiennes. Ces slogans auraient pu s'afficher sur les murs de nos villes avec la signature: "Vos Eglises et Stop sida". "Le délai a été trop court et c'était de notre faute, ajoute Roger Staub. Nous avons sollicité les Eglises catholique romaine, catholique chrétienne et protestante début mai, mais une seule Eglise a pu nous répondre très rapidement". La petite Eglise catholique chrétienne, après consultation de son conseil synodal, a accepté de soutenir la campagne mise en place par « Stop sida ».
Du côté de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), Markus Sahli, le directeur des Relations intérieures, explique que l’OFSP a dû avancer le délai de réponse à la fin mai, ce qui a rendu difficile la consultation des 26 Eglises membres. "Si les deux autres Eglises nationales avaient répondu avant le 28 mai, j'aurais mené une consultation téléphonique", ajoute le représentant de la FEPS. Aujourd'hui, il relève que toutes les Eglises membres de la FEPS sauf deux ont accepté de s'associer à une telle campagne. "La limite des deux tiers des Eglises nécessaires au soutien de la démarche était largement dépassée. Nous pouvions signer".Les réserves catholiques romainesDu côté de la Conférence des évêques suisses (CES), la négociation a été plus difficile. Un contentieux reste pendant avec les initiateurs de la campagne « Stop sida » 2003. La CES s'était déclarée "révoltée" par le slogan "Rome a mis le préservatif à l'index, nous vous recommandons de le mettre ailleurs". Elle avait même obtenu le retrait de l’affiche. Cette année, la conférence n'est pas parvenue à se prononcer dans les délais à cause du "surcroît de travail dû à la visite du pape", explique Agnell Rickenmann, porte parole de la CES. L’Eglise catholique romaine a néanmoins posé des conditions à son soutien. Notamment le fait que le "o" de la signature « Stop sida » ne soit pas un préservatif. "Cette demande ne constitue pas un obstacle pour nous, répond Roger Staub, nous avons d'autres manières de signer nos campagnes d'affichage, notamment en recourant à un "o" constitué par le ruban rouge de la solidarité anti-sida". Autre condition plus difficile à réaliser : « Nous aimerions une différenciation plus marquée au niveau graphique, détaille Agnell Rickenmann. L’aspect des affiches actuelles est trop lié à la seule promotion du préservatif. »Essai transformé en 2005 ?"Pour faire passer notre message de prévention et de solidarité, nous cherchons des collaborations", explique Roger Staub. Restrictions financières obligent. « Stop Sida » pourrait à l'avenir mener des campagnes de promotion du préservatif avec les grands distributeurs qui en vendent. Du côté de la solidarité, les chrétiens helvétiques constituent un renfort de poids dans la diffusion du message. Le chef de la section Sida de l'OFSP espère que l'an prochain le volet solidarité de la campagne 2005 pourra être signé conjointement avec les Eglises. "A l’heure où, ces deux dernières années, le nombre des personnes infectées reprend l’ascenseur, tout le monde fait preuve de bonne volonté", s'empresse-t-il d'ajouter.
Les trois slogans "L'amour du prochain, c'est aussi l'amour donné à un séropositif", "Tous les hommes sont égaux devant Dieu. Avec ou sans virus", "La fidélité mutuelle ne laisse aucune place au sida", ont une portée universelle, tout en s’inspirant directement certaines valeurs chrétiennes. Ces slogans auraient pu s'afficher sur les murs de nos villes avec la signature: "Vos Eglises et Stop sida". "Le délai a été trop court et c'était de notre faute, ajoute Roger Staub. Nous avons sollicité les Eglises catholique romaine, catholique chrétienne et protestante début mai, mais une seule Eglise a pu nous répondre très rapidement". La petite Eglise catholique chrétienne, après consultation de son conseil synodal, a accepté de soutenir la campagne mise en place par « Stop sida ».
Du côté de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), Markus Sahli, le directeur des Relations intérieures, explique que l’OFSP a dû avancer le délai de réponse à la fin mai, ce qui a rendu difficile la consultation des 26 Eglises membres. "Si les deux autres Eglises nationales avaient répondu avant le 28 mai, j'aurais mené une consultation téléphonique", ajoute le représentant de la FEPS. Aujourd'hui, il relève que toutes les Eglises membres de la FEPS sauf deux ont accepté de s'associer à une telle campagne. "La limite des deux tiers des Eglises nécessaires au soutien de la démarche était largement dépassée. Nous pouvions signer".Les réserves catholiques romainesDu côté de la Conférence des évêques suisses (CES), la négociation a été plus difficile. Un contentieux reste pendant avec les initiateurs de la campagne « Stop sida » 2003. La CES s'était déclarée "révoltée" par le slogan "Rome a mis le préservatif à l'index, nous vous recommandons de le mettre ailleurs". Elle avait même obtenu le retrait de l’affiche. Cette année, la conférence n'est pas parvenue à se prononcer dans les délais à cause du "surcroît de travail dû à la visite du pape", explique Agnell Rickenmann, porte parole de la CES. L’Eglise catholique romaine a néanmoins posé des conditions à son soutien. Notamment le fait que le "o" de la signature « Stop sida » ne soit pas un préservatif. "Cette demande ne constitue pas un obstacle pour nous, répond Roger Staub, nous avons d'autres manières de signer nos campagnes d'affichage, notamment en recourant à un "o" constitué par le ruban rouge de la solidarité anti-sida". Autre condition plus difficile à réaliser : « Nous aimerions une différenciation plus marquée au niveau graphique, détaille Agnell Rickenmann. L’aspect des affiches actuelles est trop lié à la seule promotion du préservatif. »Essai transformé en 2005 ?"Pour faire passer notre message de prévention et de solidarité, nous cherchons des collaborations", explique Roger Staub. Restrictions financières obligent. « Stop Sida » pourrait à l'avenir mener des campagnes de promotion du préservatif avec les grands distributeurs qui en vendent. Du côté de la solidarité, les chrétiens helvétiques constituent un renfort de poids dans la diffusion du message. Le chef de la section Sida de l'OFSP espère que l'an prochain le volet solidarité de la campagne 2005 pourra être signé conjointement avec les Eglises. "A l’heure où, ces deux dernières années, le nombre des personnes infectées reprend l’ascenseur, tout le monde fait preuve de bonne volonté", s'empresse-t-il d'ajouter.