Développement et coopération, aide d’urgence, entraide entre les Eglises en Europe, aide aux réfugiés et migrants : son champ d’action est varié comme l’indiquent les quelque 343 projets en cours dans le monde. Corinne Henchoz-Pignani : « Au plan suisse, nous sommes reconnus comme une organisation professionnelle oeuvrant au nom de la population réformée. Chez nos partenaires officiels, comme la direction du Développement et de la coopération (DDC), cette identité protestante est valorisée ». Pourtant, l’EPER reste très alémanique aux yeux des Eglises romandes, qui ont le sentiment – pas tout à fait infondé puisque le Conseil de fondation dispose de 7 Alémaniques contre seulement 2 Romands - que tout se décide de l’autre côté de la Sarine. « Nous sommes pourtant la dernière organisation suisse qui dispose d’un secrétariat francophone gérant de l’opérationnel », note encore Corinne Henchoz-Pignani.

Pain Pour le Prochain est le pendant l’Action de Carême catholique. Son rôle consiste essentiellement à récolter des fonds pour les autres. L’organisme finance des projets de partenaires actifs sur le terrain (près de 400 actuellement), la moitié étant ceux de l’EPER. A travers des campagnes thématiques annuelles, en 40 ans, ses efforts ont engrangé 450 millions de francs pour le développement.

Le DM – Echange et mission, enfin, est l’équivalent de la Mission 21 alémanique, autrefois Mission bâloise. Mais alors que Mission 21 fournit des prestations aux Eglises qui la rétribuent, à l’exemple des anciennes sociétés missionnaires, le DM est une émanation des institutions ecclésiales romandes dans le but de se mettre à l’écoute des besoins des Eglises du Sud. Une quinzaine de personnes travaillent dans ses bureaux de Lausanne.