"Petite méditation sur le mystère de l'amitié" par Anselm Grün, le moine dont les livres font un tabac

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"Petite méditation sur le mystère de l'amitié" par Anselm Grün, le moine dont les livres font un tabac

19 février 2004
Auteur à succès, - plus de 40 titres traduits vendus à près de 2 millions d’exemplaires -le moine bénédictin Anselm Grün écrit des traités qui dispensent une sagesse chrétienne débarrassée des dogmes de la foi
Il a l’art de conjuguer psychologie et spiritualité pour mettre ses lecteurs sur le chemin de la paix intérieure. Le dernier en date de ses ouvrages est une « petite méditation sur le mystère de l’amitié ». Beaucoup de personnes vivent avant tout d’amitié. Anselm Grün, le moine qui écrit ses best sellers à l'aube, dans son abbaye de Münsterschwarzach en Bavière, l’affirme en préambule de son dernier opuscule. Serait-elle devenue le seul repère fiable dans un monde où la précarité affective et sociale est la règle ? Pour l’auteur, l’amitié est une grâce, un reflet du Dieu d’amour en lequel il a mis toute sa confiance. C’est aussi un chemin vers l’humain.

A une époque où les couples vont à hue et à dia, où le tissu familial se déchire facilement et où les individus sont soumis à des changements parfois brutaux et traumatisants, l’amitié est devenue un refuge et un soutien qui font vivre et rendent heureux. « La proximité d’un ami donne la force d’aller de l’avant malgré toutes les difficultés, écrit-il, l’ami nous soutient lorsque nous sommes dos au mur. Il nous motive pour oser affronter le combat de la vie. Sans ami, nous courons le danger de voir le sol se dérober sous nos pieds. Si je sais pouvoir compter sur un ami, je peux prendre du recul par rapport à mes problèmes, … il me donne le souffle nécessaire pour aller jusqu’au bout de mon chemin ».

L’amitié fait vivre, elle rend fort, à condition que la relation soit bâtie sur le libre choix, - « Un ami ne s’achète pas ! », précisait Saint-Exupéry dans Le Petit Prince - l’égalité des droits et le respect de l’autre, et qu’elle soit nourrie en permanence par les protagonistes. Car l’amitié a besoin de réciprocité, de liberté et …de rituels !

C’est dans la détresse qu’on reconnaît l’ami véritable, dans les temps de vache maigre, de traversées du désert. Accepter l’autre de façon inconditionnelle, c’est traverser toutes les étapes de son évolution, partager tous ses états d’âme. C’est aussi se connaître soi-même. « C’est en regardant l’ami que je peux comprendre qui je suis ».

Se fondant sur une longue expérience thérapeutique et s’appuyant sur les paroles de philosophes antiques, de personnages de l’histoire chrétienne et de poètes contemporains, Anselm Grün propose, en phrases courtes et limpides, une méditation sur l’amitié inspirée par un vécu et une profonde culture spirituelle. Anselm Grün, Petite méditation sur le mystère de l’amitié, 150 pages, 2004, éd. Albin Michel.