Une vie digne pour chacun
22 janvier 2004
Pain pour le prochain et Action de Carême lancent une campagne œcuménique en faveur du commerce équitable
« Nous croyons. Luttons pour des conditions de vie plus dignes ». « En 2004 après Jésus-Christ, c’est à vous de faire des miracles ». Les slogans de la nouvelle campagne œcuménique de carême sont choc. Mais les chiffres le sont plus encore. En 2000, le Sommet pour le développement durable a fait un vœu pieux : réduire de moitié d’ici 2015 le nombre de personnes souffrant de la faim, estimé aujourd’hui à plus de 800 millions dans le monde. Au mieux, cet objectif ne sera atteint – s’il l’est un jour – en 2030, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Durant les prochaines décennies, la litanie des souffrances du Sud se poursuivra donc et 25'000 personnes continueront à mourir de faim chaque jour. Après le thème de l’argent à civiliser (en 2001) et la volonté de partager la communication (ces deux dernières années), Pain pour le prochain (PPP), l’Action de Carême et Etre partenaires lancent donc « Le commerce au service des personnes », relais suisse d’une campagne internationale de l’Alliance œcuménique mondiale.
Comme le précise un site très fourni créé spécialement pour l'occasion*, la sécurité alimentaire constitue l’élément primordial pour assurer des conditions de vie dignes. Pour beaucoup de pays défavorisés, il s’agit tout simplement « de pouvoir décider de ce que l’on mange, et de pouvoir le produire. Une impossibilité dans nombre de régions, poussées à la monoculture et à l’obligation d’exporter pour rembourser la dette nationale, au détriment des cultures de subsistance nationale », rappelle le secrétaire romand de PPP Théo Buss. Distribution des ressources iniqueAvoir de quoi manger en qualité comme en quantité, disposer d’un accès à ses propres ressources naturelles constituent des droits humains élémentaires. A travers leurs différents programmes, et grâce à des dons malheureusement en diminution, les trois œuvres chrétiennes retiennent comme objectif prioritaire d’améliorer les conditions minimales d’existence dans les pays en développement. Dans ce domaine, le problème n’est pas la pénurie - il y a suffisamment de nourriture dans les monde, puisque chacun des 6,1 milliards d’êtres humains produit chaque jour environ un kilo de céréales – mais l’inégale distribution des ressources.
« Aujourd’hui, 80% des personnes qui souffrent de faim sont des agriculteurs, c’est-à-dire ceux-là même qui récoltent des denrées alimentaires », expliquent encore les œuvres d’entraide. Et leur situation tend à empirer depuis la réduction des droits de douane sur les produits agricoles. Ainsi, au Cameroun par exemple, une grande partie des petits aviculteurs ont tout perdu depuis que les frontières du pays se sont ouvertes aux poulets surgelés d’Europe ; et la farine de blé tend à y remplacer celle de manioc pourtant produite sur place. « Il faut replacer l’humain au centre du commerce mondial », insistent les trois œuvres, qui demandent notamment qu’un code de conduite soit imposé aux entreprises transnationales. Enfin, elles réclament l’accès pour tous aux services essentiels d’un Etat que sont le droit à la formation, aux soins, aux transports ou encore à l’eau potable.UTILE
*www.securitealimentaire.ch
Durant les prochaines décennies, la litanie des souffrances du Sud se poursuivra donc et 25'000 personnes continueront à mourir de faim chaque jour. Après le thème de l’argent à civiliser (en 2001) et la volonté de partager la communication (ces deux dernières années), Pain pour le prochain (PPP), l’Action de Carême et Etre partenaires lancent donc « Le commerce au service des personnes », relais suisse d’une campagne internationale de l’Alliance œcuménique mondiale.
Comme le précise un site très fourni créé spécialement pour l'occasion*, la sécurité alimentaire constitue l’élément primordial pour assurer des conditions de vie dignes. Pour beaucoup de pays défavorisés, il s’agit tout simplement « de pouvoir décider de ce que l’on mange, et de pouvoir le produire. Une impossibilité dans nombre de régions, poussées à la monoculture et à l’obligation d’exporter pour rembourser la dette nationale, au détriment des cultures de subsistance nationale », rappelle le secrétaire romand de PPP Théo Buss. Distribution des ressources iniqueAvoir de quoi manger en qualité comme en quantité, disposer d’un accès à ses propres ressources naturelles constituent des droits humains élémentaires. A travers leurs différents programmes, et grâce à des dons malheureusement en diminution, les trois œuvres chrétiennes retiennent comme objectif prioritaire d’améliorer les conditions minimales d’existence dans les pays en développement. Dans ce domaine, le problème n’est pas la pénurie - il y a suffisamment de nourriture dans les monde, puisque chacun des 6,1 milliards d’êtres humains produit chaque jour environ un kilo de céréales – mais l’inégale distribution des ressources.
« Aujourd’hui, 80% des personnes qui souffrent de faim sont des agriculteurs, c’est-à-dire ceux-là même qui récoltent des denrées alimentaires », expliquent encore les œuvres d’entraide. Et leur situation tend à empirer depuis la réduction des droits de douane sur les produits agricoles. Ainsi, au Cameroun par exemple, une grande partie des petits aviculteurs ont tout perdu depuis que les frontières du pays se sont ouvertes aux poulets surgelés d’Europe ; et la farine de blé tend à y remplacer celle de manioc pourtant produite sur place. « Il faut replacer l’humain au centre du commerce mondial », insistent les trois œuvres, qui demandent notamment qu’un code de conduite soit imposé aux entreprises transnationales. Enfin, elles réclament l’accès pour tous aux services essentiels d’un Etat que sont le droit à la formation, aux soins, aux transports ou encore à l’eau potable.UTILE
*www.securitealimentaire.ch